Bon, bon, bon, je reviens finalement avec un nouvel article après deux semaines de souffrances terribles (de partiels quoi).

Bon alors déjà, je t’ai prévenu dès le titre : dans cet article, je vais parler de vagin, de choses qui sort de vagin, et de choses qu’on met dans le vagin. Ainsi, si tu n’es pas à l’aise avec ça, ou que tu es un mâle alpha qui trouve ça dégueu, je t’invite dès maintenant à te retirer dans tes appartements, parce que tu risque d’être pas ienb. Il y’a deux sujets que j’ai envie d’aborder ce soir : la cup et le stérilet. D’abord, si j’ai envie d’écrire à propos de la cup, c’est parce qu’en en parlant autour de moi, avec les gens de la vraie vie, je me suis aperçue que les personnes concernées n’avaient parfois même jamais entendu parler de ça, ou alors ne comprenaient absolument pas comment ça marchait… Ensuite, si je veux parler de stérilet, c’est parce que l’expérience a été compliqué pour moi, et elle a été le fruit d’une longue réflexion et n’a pas été facile à gérer par la suite. J’ai donc assez envie de partager mon vécu.

Bon donc, comme annoncé, on va commencer par la cup.

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Alors alors alors, la cup, de l’anglais « TASSE »… Sais-tu seulement ce que c’est jeune padawan ? Non ? Je vais t’expliquer. La cup est une sorte de petit récipient en silicone médical qui sert en fait de protection hygiénique (pendant les règles sous-entendu hein au cas où t’aurais pas compris). Elle s’insère directement dans le vagin et se plaque contre les parois de manière à ne rien laisser passer. Elle fait en fait l’effet d’une ventouse qui va récupérer tout le sang que tu vas perdre, comme une tasse quoi. Pour la retirer, c’est là que ça se complique un peu. Rien de bien sorcier, mais c’est vrai que je pense que c’est important de connaître un minimum son corps et de ne pas avoir peur d’y mettre les mains quoi. M’enfin jusqu’à preuve du contraire, ça reste ton propre corps, c’est donc important de le connaître… Enfin je trouve. Donc pour la retirer : il y’a une petite tige sur laquelle tu peux tirer, mais je ne trouve pas ça hyper pratique, d’ailleurs, pour ma part, je l’ai même coupé parce qu’elle me gênait. A la deuxième utilisation, j’ai tiré sur la tige et malheureusement tout s’est renversé par terre sur le tapis de bain, et j’étais même pas chez moi bien sûr… COOL. Donc c’est pour cette raison que je parle d’y mettre un peu les mains. En effet, je pense que c’est plus pratique d’attraper la cup par le bas afin « d’annuler » l’effet ventouse et de tirer doucement. Si tu tires trop fort, tu peux te faire mal et en foutre partout, alors autant faire les choses en douceur.

A part ça, pourquoi la cup c’est bien ? me demanderas-tu.

Ben déjà, c’est ultra écologique et économique. Un cup, ça coûte 30 balles, et tu peux la garder une bonne dizaine d’année. J’ai même lu quelque part que tu pouvais la garder jusqu’à la ménopause, autrement dit, toute ta vie menstruelle. Mais bon, on va rester sur dix ans, c’est déjà bien. Ca ferait donc dix ans sans acheter de tampons, ni de serviettes, et sans les jeter à la poubelle, et donc sans polluer notre belle et douce planète qui est déjà suffisamment dans le mal comme ça. C’est également dix ans sans avoir à poser la fatale question à ses copines « Eh, t’as pas un tampon…?« , ni devoir cacher sa serviette dans sa poche à la bibli pour aller la changer aux toilettes, puis s’apercevoir qu’on voyait la moitié du plastique rose hyper discret. Alors bien sûr, je suis hyper partisane du fait de dire que ce n’est absolument pas une honte d’avoir ses règles et qu’on ne devrait pas avoir à se cacher. Cependant, pour certaines personnes à règles, ça reste souvent le cas, et je trouve ça cool que ces personnes ne soient plus obligées de vivre ça.

Oui parce qu’en fait, avec la cup, tu oublies complètement que tu as tes règles. En effet, la cup peut se garder au maximum 12 heures d’affilées sans être changée. DOUZE HEURES. Grosso modo, tu l’as met le matin, et tu la vide le soir pour la remettre pour la nuit quoi. C’est rien. Ca demande juste de la rincer à l’eau claire entre les deux. Quand tu sais que t’es censée changer de tampon environs toutes les deux heures si tu veux pas risquer le choc toxique, ou plus simplement si tu ne veux pas tâcher tes sous-vêtements.

Ah oui, aussi, dois-je vraiment préciser que les culottes de règles c’est FI-NI ? Effectivement, comme tu sens rien, pas de besoin particulier d’être confortable, ni de besoin d’avoir une culotte assez large pour avoir la place de coller ta serviette. Par la même occasion, ça ne t’empêcheras pas non plus de faire des câlins avec ta/ton partenaire. Plus de gêne, plus d’odeurs, plus rien. Bien sûr, pas de pénétration, vu que le machin est plaqué contre les parois de ton vagin, mais bon, on peut faire pleins d’autres trucs.

Bon voilà, je pense que j’ai tout dis sur la cup. Franchement, c’est vraiment une belle invention. Il existe plusieurs marques à plusieurs prix, et avec plusieurs taille. Perso, n’ayant pas encore eu d’enfant, j’ai pris la plus petite taille et c’est suffisant. Honnêtement, je ne vois vraiment aucun effet négatif possible à la cup. Je cherche hein, mais je vois pas…

Passons maintenant au stérilet (en cuivre)…

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Alors alors alors… là l’histoire est un peu plus compliqué. Si j’ai voulu passer au stérilet, c’est parce qu’après 5 ans de pilule, j’en ai eu ras le cul de me gaver d’hormones de synthèse. Quand j’ai commencé à prendre la pilule, j’avais 15 ans, et tout allait bien, je prenais une pilule micro-dosée et j’en étais très contente. En réalité, cette chose m’a bousillé l’organisme. Comme certains le savent peut être, la pilule c’est donc des hormones qu’on te fous dans le corps et qui bouleverse complètement le bon déroulement normal de ton corps. Pour certaines personnes, ça ne fera jamais rien de néfaste, mais pour d’autres, ça a des effets négatifs considérables. De mon côté, j’ai pu noter une prise de poids énorme au début, des grosses sautes d’humeur, une galactorrhée, de l’acné, j’en passe et des meilleures… Bref, au bout d’un moment, j’en ai eu marre et j’ai voulu changer de contraceptions. Ca n’a pas été facile parce que ma gynéco a commencé par me le déconseiller. D’ailleurs, je sais pas si je suis la seule à avoir ce sentiment, mais j’ai presque l’impression que les gynéco en France ont des actions dans les labos qui fabriquent les pilules contraceptives. Dès que tu te pointe chez un/e gynéco en lui disant que tu voudrais une contraception, elle/il ne te parle QUE de pilule. Et quand un jour tu as le malheur d’évoquer autre chose, on commence par t’envoyer chier. Perso, j’ai dû insister et ne presque pas lui demander son avis. Je sais, c’est pas bien, il faut écouter l’avis de son médecin. Mais franchement, j’en ai tellement chier gynécologiquement parlant, que maintenant, l’avis des médecins : je l’écoute après avoir écouter mon corps. Et là, mon corps me disait clairement d’arrêter de lui faire ingurgiter cette merde.

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Une fois la décision prise, j’étais pas au bout de mes peines. Mais d’abord, je tiens à te prévenir, il paraît que je suis une exception, et que généralement ça ne se passe pas comme ça. Ca m’a étonné d’ailleurs, parce que je ne suis vraiment pas quelqu’un de douillet. Je suis pas une chochotte quoi. Je supporte extrêmement bien la douleur et je suis capable de passer des journées entières à mener ma vie de manière complètement normale alors qu’à l’intérieur je me tord de douleurs. Bref, le jour de la pose, j’étais une peu stressée. Ben j’ai eu raison. Au moment de la pose, je me suis évanouie. OUI OUI OUI. Je suis tombée dans les pommes tellement j’ai eu mal. En fait, c’était une douleur que je n’avais jamais ressentie, et je pense que c’est pour ça que j’ai tourné de l’oeil. Ma gynéco m’a dit que c’était une douleur qui pouvait être similaire à la douleur des contractions qu’on a quand on est enceinte. Mmh, ben du coup, grave pas hâte hein… Une fois que le machin a été à l’intérieur de mon utérus, mon chemin de croix n’était pas encore terminé. En effet, j’ai eu mal au bide pendant… trois mois. J’ai souffert le martyr pendant trois mois. Trois mois à me gaver d’anti-douleurs, à devoir m’asseoir dans les magasins tellement je ne pouvais pas me tenir debout. J’ai fini un jour aux urgences gynéco tellement c’était intenable. Là, les médecins étaient presque choqués de ce que je leur racontais. Ils étaient choqués que je sois dans cet état pour un stérilet. En effet, visiblement, pour la plupart des personnes à utérus, les douleurs durent genre 2-3 jours. Ben, bingo hein…

Mais bon, maintenant c’est terminé. Je n’ai plus mal au ventre que pendant que j’ai mes règles. Le seul problème que je vois aujourd’hui, c’est que justement, mes douleurs de règles ont largement augmenté. Mais c’est normal, c’est parce que tu retire les hormones qui apaisent les douleurs. Et d’ailleurs, même avec la pilule j’avais super mal au ventre, mais un peu moins. Souvent, on prescrit la pilule à des jeunes filles qui ont des maux de ventre pendant leurs règles. Ben, moi, ça a été mon cas, et du coup, quand j’ai arrêté, forcément c’est revenu comme c’était au départ. Je pense honnêtement qu’il faut vraiment savoir ce que l’on cherche avant de prendre la décision de passer au stérilet. Pour ma part, la volonté de ne plus me bousiller l’organisme avec la pilule était largement plus forte que celle de ne pas avoir mal au ventre. Comme je le disais plus haut, je suis pas hyper douillette, donc malgré les douleurs très fortes, j’arrive à me lever le matin et passer une journée normale. Je vais souffrir et peut être me plaindre, mais ça va, ça ne m’empêche pas de vivre. Cependant je comprends que les filles qui ne veulent pas souffrir ne prennent pas la décision de passer au stérilet. En revanche, je trouve aussi que c’est vachement cool de ne plus avoir à se rappeler de prendre sa petite pilule tous les jours à la même heure, de ne plus flipper de l’avoir oublié, de ne plus se retrouver à se faire faxer des ordonnances depuis l’autre bout de la France parce qu’on a oublié sa plaquette sur sa table de nuit et tous les autres petites galères auxquelles sont confrontées les personnes qui prennent la pilule.

Pour finir, je voudrais juste aborder le fait de vouloir allier la cup et le stérilet…

En effet, quand je me suis fait poser mon stérilet et que j’ai demandé à ma gynéco si je pouvais continuer à utiliser ma cup, elle a hurlé. Elle m’a dit qu’il ne fallait absolument pas que je le fasse, que ça risquait de déplacer le stérilet (qui est quand même dans ton utérus hein…) et que de ce fait j’avais un risque de grossesse… Horreur, malheur, ma vie s’est effondrée. J’étais ultra triste de ne plus pouvoir utiliser ma jolie cup que j’avais acheté genre 2 mois avant. Je suis donc repassée aux serviettes et aux tampons, et j’étais d’une tristesse interminable (non, non, j’exagère pas). Finalement, je me suis pas mal renseigné, j’ai parlé avec pas mal de filles à stérilet, j’ai lu des sites internet de gynéco… Et j’ai appris qu’en fait c’était possible et ça ne posait pas de problème majeur. Le tout, encore une fois, c’est de ne pas tirer comme une folle sur sa cup et d’annuler l’effet ventouse en pinçant le bas de la cup pour faire évacuer l’air. C’est en tirant alors même que c’est encore collé contre les parois qu’il y’a un potentiel risque de déplacement.

Voilà, c’est tout pour moi et pour mon épisode sur le vagin. J’espère avoir pu t’apprendre des choses 😀

N’oublis pas de sortir couvert-e,

Gingerbread. 

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